18 avril 2007

L'arbre à tétines

A la base, je voulais écrire ceci dimanche soir, mais bon... C'est à propos de la chose bien étrange que j'ai rencontré lors de mon tour des plages. Cette chose étrange, c'est ceci :

Arbre à tétines


Quand j'ai vu ça de loin, j'ai eu vraiment peur que ce soit un énorme amas de déchets (parce que ça existe au Danemark, faut pas croire). Puis j'ai vu qu'en fait tout était accroché à un arbre. Le temps que ça monte au cerveau, et je fais demi-tour (j'étais en vélo), et c'est seulement là que je me suis rendu compte de ce que vous avez vu si vous avez bien regardé la photo : ce ne sont quasiment que des tétines pour bébés !

Sur le coup, j'ai pensé que c'était un quelconque farfelu qui a cru réaliser une oeuvre d'art (ce genre d'individu ne manque pas dans le coin). Ca mérite quand même une petite photo que je prends, et repars. Puis une fois dans le parc animalier, je suis tombé sur un arbre du même type, bien que beaucoup moins bien pourvu. Ce n'est donc pas unique et ressemblerait plutôt à une tradition, de Pâques me suis-je dit en premier lieu. Encore une enquête pour SuperMammouth ! (ne cherchez pas à comprendre cette phrase).

En fait, même si le résultat dans le paysage est plutôt affreux, la tradition est toute mimi. Quand arrive l'âge pour les petits Danois d'abandonner leur tétine, pour ne pas que ça soit trop dur, ils procèdent à un rituel. Ils trouvent un arbre à tétines, et accrochent leur tétine à l'arbre, et y attachent éventuellement un petit mot ou un dessin. Cela peut se faire seul, en famille, avec d'autres gosses, au choix. Il paraîtrait même que des ex-fumeurs squattent parfois ces arbres avec un paquet de cigarettes.

Voilà la vérité révélée au grand jour. Et peut-être un jour viendra où on pourra croiser des arbres à télés :-)

15 avril 2007

Tour des plages

Avant toute chose : j'ai pas mal de photos à vous montrer avec ce message, et Blogger n'est pas particulièrement pratique pour inclure des photos, c'est même plutôt le contraire. J'ai donc décidé de ne pas me faire chier, je mettrai juste des liens vers les photos. Désolé. Vous n'avez qu'à ouvrir toutes photos dans des onglets en arrière-plan pendant que vous commencez à lire. De toute façon tout est sur flickr. On peut commencer. :o)

Je ne sais pas ailleurs, mais ici il a fait très beau ce week-end. J'ai donc pris mon vélo hier après-midi, et suis parti en vadrouille histoire de voir du paysage. Et j'en ai vu. Mon plan de route était simple : partir vers l'extrémité nord-plage (Risskov de son petit nom) de la ville, puis longer la côté vers l'extrémité sud-plage (Marcelisborg). Me voilà donc parti.

Une fois dans Risskov, alors que, trahi par mon médiocre sens de l'orientation (j'avais pas de carte), je longeais la côté au lieu de me diriger vers elle comme je le croyais, je tombe sur un parc qui a l'air fort charmant. Premier arrêt. L'impression fut confirmée, mais à mon avis c'est surtout parce qu'avec du soleil et du printemps, n'importe quelle surface naturelle devient jolie je trouve. Le parc, bien que public, devait être celui de l'immense bâtisse qui le surplombait. Quelques recherches en rentrant (chez moi, pas dans le bâtiment...) m'ont appris qu'il s'agirait d'un hôpital psychiatrique. Heureusement, le monde entier sait que je ne suis pas fou. Puis ensuite, je me suis retourné, et c'est seulement que j'ai compris que je longeais la côte.

En retournant vers la route, je remarque un immense escalier sans but apparent : il monte à quelques mètres de hauteur, puis redescend, comme un perron, sauf qu'il n'y a rien au sommet. Bah, quoi qu'il en soit, j'aurai une belle vue au dessus, je vais donc voir. Et ce fut la révélation. L'escalier sert en fait à passer au dessus d'une voie ferrée afin de se rendre à la plage. Une fois sur la plage, je me suis posé et j'ai, pour la première fois de ma vie, tenté de dessiner (j'avais prévu le coup et emmené mes pastels) le paysage que j'avais sous les yeux... vainement. En fait, je me suis douté que la tentative serait vaine dès le moment où j'ai commencé. Ne pas avoir de limite pour cadrer le sujet était vraiment troublant. Une fois dégoûté du dessin, je suis reparti, direction plein sud.

A peine un ou deux kilomètres plus loin, j'ai rencontré une chose bien étrange, que je relaterai dans le post suivant (que vous avez donc peut-être déjà lu). Le reste du voyage fut tout à fait banal, puisque ce n'est que le longement (ça existe comme mot ?) du port et du centre ville que je connais déjà. C'est alors que j'arrivai à Marcelisborg.

Après 10km de vélo, une pose s'impose, ainsi qu'une petite promenade à pied en forêt. Entre autre, j'ai pu prendre l'autre profil de ce que j'avais pris quelque chose comme trois quart d'heure auparavant. Puis en déambulant complètement aléatoirement, je suis arrivé dans un parc animalier. Un parc avec des biches et cerfs en liberté et des sangliers (non, pas en liberté...). C'est marrant parce que deux jours auparavant, une amie m'avait envoyé des photos où elle apparaissait à environ un mètre d'un cerf, et je me demandais comme elle y était parvenu. Et voilà que la solution me tombait miraculeusement dans les mains ! :-)
En effet, avec l'habitude des visiteurs, qui sont autorisés à leur donner à manger, les animaux étaient quasiment apprivoisés. Au point qu'il était possible de les approcher jusqu'à portée de main si on avait de quoi les nourrir. C'est que c'est malin un cerf. Il a avec le temps appris à distinguer un appareil photo d'une carotte, si bien que si vous venez juste avec l'appareil, il en a rien à foutre. Le problème, c'est que j'avais mangé tout ce que j'avais 10 min auparavant... Il m'a donc fallut user de ma subtile intelligence pour le tromper. Bon en vrai j'ai pas fait exprès. C'est en ouvrant mon sac pour changer la batterie de l'appareil (qui se trouvait là par miracle, je n'avais pas pensé à la prendre) que j'ai perçu un signe d'intérêt chez mes amis les cervidés. J'ouvre une autre fermeture éclair : encore mieux, ils se lèvent et s'approchent. Non seulement ils savent reconnaître de la nourriture, mais ils savent à quoi sert un sac. Mort de rire. Je n'ai malgré tout pas réussi à le convaincre que mon packet de mouchoirs était comestible, et n'ai pas pu le caresser. But I'll be back ! La possibilité de caresser un cerf, ça n'arrive pas tous les quatre matins.

J'ai continué un peu à vadrouiller, puis suis reparti. Sur le retour, je suis passé par le jardin botanique, me disant que le printemps devrait avoir commencé son effet. Mais c'était encore un peu tôt. Évidemment, avec le beau temps, tout le monde était dehors. Plein de monde sur les plages, plein de monde en ville, plein de monde en forêt (quelle manie ils ont tous à courir !). Mais là où il y avait le plus de monde, c'était dans le parc juste à côté du jardin botanique, et juste à côté de l'université aussi :


J'espère que ce n'est pas parce que ce genre de journée est rare et qu'ils en profite, parce que des journées et des promenades comme ça, j'en reveux !