11 août 2006

Prenons le temps, peu importe le temps.

Aujourd'hui, je me suis décidé à faire du sport. J'espère bien me remettre à l'escalade, mais aujourd'hui c'était football. C'est un pote français d'origine argentine qui m'a proposé. Je précise son origine, car il ne doit pas être étranger au fait que la moitié des joueurs étaient hispanophones. Ca jouait plutôt pas mal, et je suis plutôt fier de mes deux buts sur les trois de notre équipe :) Mais il n'y a pas que moi qui s'est décidé à reprendre de vielles habitudes...

Aujourd'hui, le temps s'est décidé à redevenir danois. Jusqu'à il y a quelques jours, il était comme en France quand je suis parti, chaud et ensoleillé. Jusqu'à aujourd'hui, c'était nuageux, mais cela restait doux. Et aujourd'hui ce fut le drame. Peu après que nous ayons commencer à jouer, une pluie fine commença à tomber. Déjà que l'herbe avait été humidifiée par la pluie du matin, alors là...
Et peu après que la pluie commença à tomber, elle tomba pour de vrai. Tellement fort qu'on aurait cru de la grêle. Tellement fort que lorsque je retirai mon maillot à la fin du match, ma peau était rouge...

Mais nous avons quand même continuer à jouer, parce qu'on aime ça se faire fouetter jouer au foot. Quand la pluie commença à devenir vraiment intense, et que le niveau de l'eau dépassait celui de l'herbe, on se dit :
On marque encore un but et on arrête.

Lorsque je marquai ce but, la pluie s'arrêta... Comme ça. De tout à rien. Sûrement une façon de nous montrer qu'elle était revenue. Que c'est elle qui contrôle la situation. Une façon de nous dire que la plage et les promenades tranquilles en ville sont finies. Du coup, je suis en train d'écrire un message à la con au lieu d'être parti en boite comme prévu, tout ça parce que j'ai pas envie de faire 5 + 5 bornes à vélo sous la pluie.

Mais c'est pas trop grave. Du moment qu'il continue à faire doux comme ça (ou plus chaud...), j'aime bien la pluie.


Aujourd'hui, ou plutôt ce soir, enfin maintenant quoi, j'ai décidé de ne rien faire.

BBQ, the american way

Hier soir, un barbecue était organisé par la sTUDENTERHUS åRHUS pour la moitié des exchange students (Ca sera plus tard pour l'autre moitié, dont je fais partie). Seulement, afin de prévoir la quantité de viande à acheter, il fallait s'inscrire avant une certaine date pour y participer. Et deux de mes camarades de classe, une française et un américain, se sont décidés trop tard. Même si ils amenaient leur propre nourriture, impossible de venir.
Très déçus, ils décidèrent de se venger et de remédier à ce problème en organisant leur propre barbecue. Chacun amenait un peu de ce qu'il voulait, et tout ceux qui voulaient venir pouvaient. N'étant pas "invité" au barbecue officiel, j'acceptai de me rendre à l'autre, the cool one comme on l'appelait.

Tout ceci pour vous décrire comment les américains s'y prennent pour faire un barbecue. Je dis les américains parce que l'organisateur en était un et qu'il y avait une autre américaine, mais cela dit les autres qui ont aidé à préparer n'avaient pas l'air choqués (j'étais le seul français, ma compatriote étant malade). Les ingrédients :
  • Un barbecue. Ce n'est pas grave si il fait 20 cm de long alors qu'une vingtaine de personnes sont présentes ;
  • Du charbon de bois ;
  • De la viande ;
  • De l'alcool à brûler ;
  • Une allumette ;
  • C'est tout.
Qu'on ne sache pas allumer un feu de bois, et qu'on utilise à la place de l'alcool à brûler, je veux bien éventuellement peut-être comprendre dans certains cas. Après tout, les américains sont réputés pour leur tolérance en ce qui concerne les produits et résidus que peuvent contenir leur nourriture.
Cependant, vous aurez sans doute remarqué qu'il n'y a pas de bois dans la liste, ni de papier ou quoi que ce soit d'autre. La liste est complète. Alors, comment faire pour qu'il y ait des flammes suffisament longtemps pour que le charbon passe au statut de braise ? Oh, c'est facile. Il suffit d'utiliser l'alcool non seulement comme allume-feu, mais aussi comme combustible... La chaleur se meurt alors que la viande n'est pas encore cuite ? Pas de problème, on remet de l'alcool, même pas besoin de retirer la viande !
Mais ça marche, on a cuit toute la viande qu'on voulait. Et cet américain, John de son petit nom, sait admirablement bien faire le pitre (même pas besoin de tailler un sapin avec une pelle :p), particulièrement après quelques bières. On s'est beaucoup amusé. Mais quand même...

Et ne me dites pas qu'il y a parmi mes lecteurs des gens qui procèdent de la sorte !
As usual, n'ayant pas d'appareil photo, je ne pourrai illustrer mes propos que si je pense à demander les photos et si on pense à me les envoyer.


P.S. : Au fait, j'ai deux numéros de téléphone, un fixe et un portable. Si vous les voulez, demandez moi par mail ou IM. Je n'ai aucune idée du prix que ça coûte de m'appeler. Moi je paye rien.

10 août 2006

Lorsque les langues se lient et se délient

Après quelques posts d'interlude, me revoici pour vous décrire ce pourquoi je suis venu au Danemark si tôt, les cours Denmark Today! Tatata !

Ca commence donc le jeudi 3 août. En arrivant à l'amphi, on nous annonce dans quel groupe nous sommes, puis on part avec nos profs respectifs, dans nos salles respectives. Et c'est là que les langues commencent à se lier (ne voir ici qu'un sens de la phrase ;o)).

La façon de nous apprendre le danois est tout bonnement géniale. Alors que nous ne connaissons pas un mot de danois, le prof ne sort pas un mot d'anglais ni d'aucune autre langue. Il ne parle que danois, et ne parle anglais qu'en cas de nécessité (genre une fois par jour). Et lorsqu'on voit ça, on se demande pourquoi ça en se fait pas en France. Quoi de plus simple que de faire comprendre à quelqu'un, avec quelques gestes et mots internationaux, qu'on lui demande son prénom ou d'où il vient. Pas beson de dire : "Voici comment on dit et on écrit je m'appelle : Jeg hedder", il suffit juste de le dire et de l'écrire. Ainsi, l'immersion est totale, et on est moins tenté de traduire, puisqu'on a aucune traduction exacte à apposer, on cherche juste à comprendre.
Pourquoi les langues se lient ? C'est ce qui se passe quand un étudiant, non anglophone à la base, baignant dans un univers en anglais, se met à parler et écouter du danois 2h30 par jour, tout en discutant en anglais avec ses voisins, voire en échangeant quelques mots en Français, Espagnol, Allemand (et même Japonais !, mais je ne me souviens plus de grand chose :().

Pourquoi les langues se délient ? Parce que c'est à partir de ce moment que le côté social de l'étudiant pris le dessus sur l'asocialisme patriote. Parce que c'est à partir de ce moment, lors des pauses, lors des visites de la ville et de ses musées guidées par l'université, lors des soirées, que les premiers vrais contacts non homophones se formèrent. Et c'est donc à partir de ce moment que les découvertes des pays, cultures, gens, ainsi que la nette amélioration de notre anglais, commencèrent.

09 août 2006

Encore des souvenirs

Vous allez dire que j'insiste, mais j'aimerais encore une fois faire une dédicace à une bande de quelques gai-lurons qui se reconnaitront (tout au moins ceux qui ont internet :-/). Ce soir, j'ai dit :

"Four Carlsberg, please"

(à prononcer avec un accent français qui se veut anglais, en disant le nom de la marque en une seule syllabe, de façon à se que ça soit incompréhensible). Et peu après, une fille à ma table s'amusait à prendre des photos des pintes pleines s'amassant sur la table. Alors évidemment que de souvenirs...

Ceci s'est passé au bar de la sTUDENTERHUS åRHUS(traduisible par student house), qui possède le plus long bar de la ville (14 m), un véritable zinc français, et où les pintes sont à 22 couronnes (environ 3 euros, ce qui constitue un exploit au Danemark). Et j'ai appris aujourd'hui que - *gasp* - les bières sont gratuites le vendredi de 23h à minuit !

Dépêchez-vous de venir !

08 août 2006

Soirée flim

Regarder les films en VOST, c'est trop facile.
Alors pour améliorer mon anglais, j'ai trouvé une nouvelle tactique. Regarder le film en anglais, sous-titré danois pour brouiller les pistes, et avec la moitié de l'écran cachée par un arbre. Pas la moitié de gauche ou celle de droite, mais celle du milieu...
Et pour ajouter un peu de piment, un petit bruit de fond causé par les mille autres personnes qui regardent le film.

Bref, je pense que je vais le regarder une nouvelle fois...
Je vous montrerai des photos de cette soirée si j'en trouve, c'était bien marrant.

06 août 2006

Souvenirs d'Irlande

Juste pour dire que je me suis remis à la Carlsberg, mais celle-ci est beaucoup moins bonne :


Haha, ces danois. Pour eux boire de la bière est tellement vital qu'ils utilisent la même marque pour l'eau et la bière. Ce n'est pas mieux que les Irlandais qui ne boivent pas d'eau...

Allez, lâche tes com' :)

Points d'appuis et fondations

Après cette sympatique matinée d'accueil, l'après-midi était pour ainsi dire quartiers libres, puisqu'il y avait juste à se rendre à 14h ou 15h selon les cas au secrétariat international pour faire la demande de permis de séjour. Petite parenthèse-référence, c'est à ce moment que mon tuteur m'avait donné son deuxième faux rendez-vous, puisqu'il m'avait demandé de le rejoindre à 12h30 pour faire cette demande. Surtout que je n'avais pas besoin de lui pour ça. Bref.

En faisant la queue pour donner la paperasse, j'entends deux filles parler en français devant moi. Joie ! Même pas dix minutes plus tard, un autre mec qui passe par là nous remarque aussi. Puis on rejoint un autre français que les filles avaient déjà trouvé, et ainsi de suite pendant tout l'après-midi, jusqu'à avoir rencontré la plupart des français du groupe d'étudiants. C'est bien sûr ce qui s'est passé pour un peu tout le monde, la recherche de compatriotes pour retrouver l'assurance de la langue natale, pour pouvoir discuter sans se fatiguer, sans être gêné par le vocabulaire.
Même pour les personnes n'ayant pas les difficultés linguistiques des français (ne serait-ce que parce que l'anglais est leur langue natale), je pense qu'un groupe de compatriotes constitue un point d'appui, de repère, vers lequel on peut se tourner sans rencontrer de difficultés avec la langue ou des prénoms imprononçables. Ou tout au moins, si ce n'est pas un groupe de compatriotes, un groupes d'homophones (je ne sais pas si ça existe, j'en doute même, mais vous m'avez compris).

En ce qui concerne notre groupe de frenchies -- et bon nombre d'autres, plus qu'un point d'appui, il représente une fondation. Tout se construit autour du même point de départ : repérer et rejoindre en premier lieu quelques Français, échanger quelques mots, puis seulement après intégrer ou aller auprès d'un étranger (connu). Le point d'appui que constitue ce noyau de Français n'est pas une branche à laquelle on se rattrape en cas de difficultés, mais un tremplin que l'on utilise systématiquement pour s'élancer.

Toutefois, ceci est à modérer. D'une part parce que ceci n'est que ma vision du monde, à chaud qui plus est. Il se pourrait très bien qu'un peu de recul et de discussions à ce sujet me fassent réaliser que ces observations sont fausses ou incomplètes. D'autre part parce que de toute façon, la tendance semble changer. Tout ceci ne serait que le résultat éphémère d'une timidité partagée pendant les premiers jours. Petit à petit, le cerveau s'habitue aux changements fréquents de langues, retourne vers un vocabulaire simple, facile à traduire, et l'utilise naturellement.

Oulah, ça devient nimp.