11 décembre 2006

Julefrokost

Bon désolé pour le retard, mais hier j'étais atteint de flemmatique, ce que vous comprendrez aisément en lisant la suite...

Comme je vous l'ai annoncé donc, samedi soir assista à notre Julefrokost (dîner de Noël), ainsi que celui de bien d'autres étages et résidences d'ailleurs. Si vous me le permettez, nous allons commencer par le menu.

En entrée (même pas d'apéro !!), on a commencé par se faire des tartines. Si, si. Bon en vrai, c'est des toasts, sauf que les convives se les font au fur et à mesure. Pour cela chacun se sert du pain : le pain noir typique des pays nordiques, ou du pain plus français (qu'ils appellent pain français d'ailleurs). Dessus, on met du poisson (du hareng je crois, mais je n'y connais rien) avec une sauce au curry et des crevettes si il est noir (le pain), ou de la mousse de thon et des crevettes si il est blanc. Quand on est en Français et qu'on ne sait pas ce qu'il faut faire, on a aussi le droit de mélanger un peu tout sur n'importe quel pain.
Ensuite, c'est au tour d'un rôti de porc de prendre place, servi avec les désormais bien connues pommes de terre au caramel et des betteraves rouges. Alors là vous me croyez si vous me voulez, mais la plupart des gens n'ont plus faim ! Ca ne parait pas dans le texte, mais à ce moment il s'est déjà écoulé pas mal de temps. Sûrement parce qu'ils sont riches et qu'ils aiment dépenser (et parce qu'ils ne savent pas faire une bûche à 3 €), les danois préfèrent faire deux fois trop à manger. Du coup, comme on mange tant qu'il y a de quoi sur la table, arrivé au deuxième plat l'estomac commence à refermer les portes d'entrée (et à en ouvrir d'autres... désolé). Mais ce n'est pas fini, il y a les frikadeller pour ceux qui ont encore faim (c'est à dire moi), les autres (haha, prétendus vikings !) prennent une pause (d'alimentation, pas "d'hydratation").
Après la pause, place au dessert. Sûrement le plus traditionnel des plats servis ce soir : le risalamande. C'est une sorte de riz au lait cuisiné avec des amandes et de la vanille, et servi avec des cerises au sirop. Et bien sûr il y avait un autre dessert traditionnel, mais d'une toute autre origine : la bûche de Noël (qui fût un franc succès).

Evidemment, toute occasion spéciale a sa boisson. Très important.
J'arrête tout de suite les mauvaises langues, je n'ai presque pas bu de bière. Seulement deux... ou trois... enfin pas beaucoup en tout cas. Par contre, le Snaps, houlala (célèbre expression française qu'ils prennent un malin plaisir à imiter ici) ! Le Snaps, qu'est-ce.
Vous avez tout de suite remarqué la ressemblance avec Schnaps, l'eau de vie de cerise allemande. Et bien ce n'est pas que le nom qui ressemble.
C'est une liqueur (40° au plus) qui, paraît-il, serait faite à base de pommes de terre. Je dis "paraît-il", parce que mon voisin n'avait pas du tout l'air convaincu quand il me l'a expliqué. Du moment que ça se boit, les danois ne font pas vraiment attention à ce qu'ils boivent... En tout cas je veux bien le croire car c'était assez proche de la vodka.
Le Snaps, c'est une boisson tradionnelle généralement réservée aux fêtes de fin d'année. Du coup, ils se rattrapent : apéro, bière, vin, et a forciori champagne, oubliez. A peine dix minutes après le début du repas, voilà qu'ils sortent les bouteilles de ce que l'on appelle un digestif. Et elles étaient toujours là au dessert. Ca se boit cul-sec et servi dans un verre à liqueur, de préférence après avoir entonné une chansonette.

Une fois le repas terminé, distribution des cadeaux. Attention, je n'ai pas dit partage, cf. le post précédent. En fait, c'est même plus vicieux que ça. On commence par lancer les dés et à prendre un cadeau dans le tas à chaque fois qu'on fait 6. Puis commence une session minutée où : un 6 permet de prendre un cadeau à n'importe qui, un 2 à son voisin de gauche, et un 1 contraint à en donner un à son voisin de droite. A la fin de la première séance, j'avais deux cadeaux. Au milieu de la deuxième j'en avais quatre ... et à la fin j'en avais zéro. Et évidemment j'étais le seul, il fallait que ça tombe sur moi.
M'en fout ! La plupart des cadeaux étaient des chocolats ou des bonbons, je me suis donc servi chez les voisins. Gniark gniark gniark !

Voilà en gros le déroulement. Evidemment, c'est sûrement un peu différent des autres Julefrokost étudiants, et sûrement très différents de ceux en famille. Après cela, certains ont commencé à aller se coucher. Moi j'ai fait connaissance et discuté avec certains de mes voisins du dessous (qui faisaient aussi leur repas de Noël). Etrangement, c'était la première que je leur parlais. Puis un tour au bar.
Cela fait donc une soirée de quasiment 12 heures quand même (18h -> 6h), suivie de 6 heures de sommeil. D'où la première phrase.

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